Ce soir-là , il fait très froid dehors autant que « dedans » dans mon cœur qui se cherche désespérément une âme sœur pour lui conter ses rêves d’enfants . « Après tout me dis-je pourquoi ne pas coucher sur l’écran de mon PC tout ce qui me passe par la tête ? » L’idée me séduit et mon clavier m’obéit .Allons-y !
Ces temps derniers je me suis fâchée même avec la musique , alors que jadis , je ne pouvais m’en passer . Tout ça pour dire que seuls les mots ont le sacré pouvoir d’interpréter mes maux. Hier , c’était ma plume qui me permettait de me « vider » , petit à petit le clavier a fini par la supplanter et ave c le temps , il m’est devenue indispensable dans la tourmente ou dans mes très rares plaisirs passagers.
Bientôt minuit , ne dit-on pas qu’à minuit tous les chats sont gris , ce soir-là , c’est le cas .Cela dit, je sens que mon café est entrain de tiédir et qu’il est temps de l’avaler pour lutter contre le sommeil qui cherche à me piéger m’emportant dans son monde imaginaire aussi stupide et faux que celui que j’exècre à l’instant . Autant dire , aucune différence entre veille et sommeil , c’est la routine . Tantôt , c’est la lutte incessante de la survie éphémère , tantôt c’est les ruminations de l’inconscient qui prennent la relève . Pauvre de moi , quel dilemme !
Curieusement j’entre dans le jeu qui se joue entre deux adversaires de taille , qui l’emportera ce soir-là est-ce ma folle envie de passer une nuit blanche dans le dessein insolite de résister à l’ « autre vie » qui s’anime dés qu’on a les yeux fermés ?
A mon grand regret, mon portable a sonné et une connaissance m’a appelée pour me supplier d’assister demain à 13heures à ses fiançailles, je dis « OUI » à contre cœur car je ne pouvais refuser . Ce n’est que partie remise !
Extrait du livre : « Journal d’Une Survivante à Un Mariage Forcé » (p.73)
Editions Lulu, Royaume Uni, 2010